CTV : Dans quel état d’esprit êtes-vous après presque 7 semaines de confinement ?
Mauricio Gamazo : Avant tout, nous espérons que tout cela s’améliore en ce qui concerne cette épidémie, que les gens s’en sortent au plus vite, mais cela va laisser des traces.
En ce qui concerne les toros, c’est vraiment dommage. C’est une temporada perdue et on avait tant d’espoirs…
CTV : Justement, faites nous un point sur le moment que traverse la ganaderia.
Mauricio Gamazo : Nous envisagions une année sensationnelle. On devait aller dans des arènes que l’on aime avec un bétail qui nous comble. C’est trop facile de dire que tel ou tel toro allait embister, mais là franchement je « sentais » le ganado, j’y croyais et malheureusement cela ne sera pas possible…
CTV : Dans quelles plazas était programmée la ganadería en 2020 ?
Mauricio Gamazo : Tout d’abord un lot magnifique et dans lequel on croyait beaucoup devait être lidié à Vic-Fezensac, où notre annonce au cartel coïncidait avec le passage à une course de 6 novillos.
Puis Céret bien sûr, où nous allions avec une corrida et partagions l’affiche avec la ganadería Reta qui devait faire sa présentation en corrida de toros.
Vic-Fezensac, Céret, ce sont pour nous les têtes de liste en France.
Sans oublier bien sûr Parentis, qui pour nous reste l’historique, celle où tout a commencé en France !
Pour ces courses en France, on avait sélectionné le nec plus ultra de l’élevage et étions confiants.
Pour ce qui est de l’Espagne, comme les programmations se font plus tard (qui plus est avec l’épidémie), très peu de certitudes pour l’instant si ce n’est peut-être début septembre une novillada à Pedrajas de San Esteban.
Vic-Fezensac, Céret, ce sont pour nous les têtes de liste en France. Sans oublier bien-sûr Parentis, qui pour nous reste l’historique, celle où tout a commencé en France !
CTV : Que vont devenir les lots non utilisés en 2020 ?
Mauricio Gamazo : Pour le moment, on va essayer de tenir le coup jusqu’en 2021 et l’on se retrouverait donc avec, non pas une, mais deux corridas en 2021 alors qu’en général nous n‘en gardons qu’une seule, mais rien n’est sûr. Quoi qu’il en soit, c’est la tête de camada qui va rester. Si on doit « aguantar », il faut le faire bien.
CTV : Votre travail au quotidien, pouvez-vous tienter ?
Mauricio Gamazo : A la différence de l’Andalousie, où la possibilité de tienter a été ouverte par une autorisation administrative, ici en Castille, nul besoin. On peut tienter, cela se fait tout naturellement. En ce moment, la seule limite est que les toreros puissent se déplacer. Les toreros de la casa sont Domingo Lopez Chaves, Joselillo, Sanchez Vara, Fernando Robleño. Au-delà, ce que l’on apprécie beaucoup, c’est que ceux qui vont toréer notre bétail viennent tienter ici. Là, ils se rendent comptent que notre bétail n’est pas si dur, si on fait les choses bien.
CTV : Et 2021 ?
Mauricio Gamazo : Que dire…, que les arènes qui nous ont accordées leur confiance en 2020 pensent à nous pour 2021. Que ce qui n’a pas pu se faire cette année, on le fasse l’an prochain. Comme dit plus haut, on aura peut-être une corrida de plus, mais ce qui restera au campo sera le meilleur de la ganaderia.
CTV : Gracias, y cuidense !
GANADERÍA : “ RASO DE PORTILLO ”
• Devise : Rouge et grenat
• Signe : “Zarcillo” à l’oreille droite et “media luna” à l’oreille gauche
• Ancienneté : pas d’ancienneté
• Finca : “ Raso de Portillo ” – Boecillo (VALLADOLID)
• Mayoral : Rafael Agudo Agudo “Titi”
• Sang : Parladé – Santa Coloma (Dionisio Rodríguez et coquilla)
1ère participation à Vic en 2017, Novillada avec Mario PALACIOS, Miguel Ángel PACHECO.
2ème participation à Vic en 2018, 1ère corrida en France et dans une arène de 1ère catégorie, avec Octavio CHACÓN, Antonio NAZARÉ, Alberto LAMELAS.
Cette année devait marquer leur 3ème participation à Vic, avec une novillada pour Carlos ARANDA, José CABRERA, Javier OROZCO.